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La lutte pour l'avortement

Les militantes féministes

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  • Simone Veil est née le 13 juillet 1927 à Nice. Elle a commencé sa carrière comme haut fonctionnaire, puis en 1974, elle devient ministre de la Santé sous le gouvernement de Valéry Giscard d'Estaing. Célèbre militante pour le droit à l'avortement, c'est elle qui proposa la loi légalisant l'avortement en 1975.

  • Gisèle Halimi est née le 27 juillet 1927 en Tunisie. C’est une femme très engagé, elle dénonce notamment les tortures (ex : viol, pillage) pratiqués par l’Armée française en Algérie et se bat pour les droits de la femme. Elle est connue pour avoir été l’avocate de Marie-Claire durant le procès de Bobigny en 1973 et pour avoir fondé en 1971 avec Jean Rostand et Simone Beauvoir l’association féministe « Choisir la cause des femmes ».

  • Simone de Beauvoir est née à Paris en 1908. Femme de lettres française, Simone de Beauvoir est reconnue pour diffuser des idées particulièrement féministes. C’est elle qui a rédigé le Manifeste des 343 en 1971. Avec Gisèle Halimi, elle a cofondé le mouvement Choisir, dont le rôle a été déterminant pour la légalisation de l’avortement.

 

Mais aussi Evelyne Sullerot Madeleine Guilbert, Marguerite Thibert, Gisèle Halimi, Colette Audry, Andrée Michel...

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Les associations​

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  •  MLAC

Le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) était une association française qui regroupait le Planning Familiale, le Mouvement de Libération des Femmes et du Groupe Information Santé. Elle a été fondée dans le but d’encourager la légalisation de l’avortement.

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  • La maternité heureuse/Le planning familiale

Dans les années 50, l'association Maternité Heureuse est créée pour aider les femmes à accéder à une maternité heureuse. Premièrement, elle pour but de « lutter contre les avortements clandestins, assurer l'équilibre psychologique du couple, améliorer la santé des mères et des enfants ». Le mouvement français du Planning familiale prend le relais en 1960. Ses objectifs évoluent. L'association ouvre clandestinement des centre d'informations pour les contraceptions et se bat dans les années 70 pour la légalisation de l'avortement à travers des manifestations et autres

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Les événements historiques       

 

  • Le procès de Bobigny, 1972

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Ce procès fut un fait marquant dans la lutte de la dépénalisation de l’avortement. Il concernait plusieurs femmes dont Marie-Claire, qui avorta suite à un viol. L'auteur même du viol dénonça l'adolescente, sa mère et ses collègues qui l'aidèrent. 

Leur avocate féministe Gisèle Halimi tente de  transformer ce procès "banal" en véritable procès politique dans le but de dénoncer la loi de 1920 et ainsi favoriser la légalisation de l'avortement. Son projet fonctionne : les médias relayent l'information et bientôt l'opinion publique est majoritairement de leur côté, des manifestations sont organisées par les associations féministes Choisir et le Mouvement de Libération Féminine. Malgré cela, Marie-Claire a quand même été sanctionnée à un an d’emprisonnement pour avoir avorté.

Le procès de Bobigny se fit entendre jusqu’à Assemblée Nationale. Son écho eu surement sa part de responsabilité quant à la dépénalisation de l’avortement deux ans plus tard.

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 Ci-dessous, le témoignage de M.M montre le rôle qu'a jouer le procès de Bobigny et les associations.

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« Je me souviens très bien du procès de Bobigny en 72. Une masse de gens manifestaient contre ce procès, il permit de faire réagir les français. Il y eu un courant très fort de militant féministe mais durant les manifestations il y avait aussi des hommes, j’en faisais partie. Le MLF affrétait des cars pour emmener des femmes qui voulaient avorter en Hollande. Ces cars étaient garés au milieu de la rue pour rendre visible la détresse des femmes. Avant, l’avortement était un acte honteux et tabou, personne n’en parlait donc les choses ne pouvaient pas changer. Nous étions très admiratifs de Simone Veil qui a eu le courage de défendre sa loi devant l’Assemblée et qui a su faire face à l’Eglise.»

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  • Le manifeste des 343, 1971

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Le manifeste des 343 est un article paru dans le magazine

Le Nouvel  Observateur qui liste 343 femmes avouant

avoir avorté. A l’époque, elles risquaient d’être emprisonner

ou de payer une lourde amende, cependant, le courage

dont elles fient preuve permis de faire évoluer les choses.

Grâce à cet acte héroïque, les femmes n’avaient plus peur

de parler. Il ouvre la voie à l’adoption de la loi Veil.

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  • Le manifeste de 331, 1973

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Du manifeste des 343 émergea le manifeste des 331. Toujours publié dans Le Nouvel Observateur, l'article liste 331 médecins avouant avoir pratiqué un avortement malgré l'interdiction.

 

Une fois de plus, l'INA nous permet de visionner un extrait d'un journal téléviser de 1973 qui traite du manifeste des médecins pour l'avortement : 

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 www.ina.fr/video/CAF88044080

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Dans cet extrait, les deux premiers intervenants sont des médecins favorable à l'avortement. Un déclare : "Etre pour la liberté de l'avortement, cela veut dire que chacun puisse décider en fonction de ses propres convictions" [...] Ainsi, leur position sont claires : être en mesure de pouvoir proposer un choix à la mère et au couple.

Contrairement, dans la seconde partie Jérôme Lejeune est interviewer (conseiller scientifique de l'association anti-IVG "Laissez-les vivres"). En porte-parole des médecins qui s'opposent à l'IVG, il renseigne qu'en tant que médecin, ils doivent protéger toutes les vies, que ce soit un bébé dans le ventre de sa mère ou un adultes. Pour finir il proclame  : " Il faut choisir, la médecine qui soigne ou celle qui tue".

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Sources photographies,  dans l'ordre : Wikipedia

World Press

Unifrance

MLAC

Archive du Planning Familial

Education Francetv

Europe 1

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