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La question éthique

 

La date limite 

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Nous pouvons nous demander pourquoi la date limite d’avortement est de 14 semaines d'aménorrhées. Les réponses sont multiples et tous les médecins ne sont pas unanimes.

Il est donc  vrai qu’à partir de la quatorzième semaine, une activité cérébrale est détectable ; le fœtus pourrait-il penser?  Une question éthique se pose, le fait de pouvoir penser signifie-t-il que le fœtus, alors considéré comme un être humain, est à même de ressentir la douleur? De nombreux débats en discutent.

D’une part, les anti-IVG dénoncent les avortements car le fœtus semblerait souffrir durant l’opération. D’une autre part, une étude du Royal College des obstétriciens et gynécologues publie un rapport dans lequel est écrit « Il apparaît que les connexions entre la périphérie et le cortex ne sont pas complètement établies avant 24 semaines de gestation. Etant donné que la  plupart des spécialistes des neurosciences croient que le cortex est à l'origine du  sentiment la douleur, on peut conclure que le fœtus ne peut ressentir la douleur avant ce terme. ».  Ce raisonnement explique pourquoi aujourd’hui en Grande-Bretagne, le délai est fixé à la 24 ème semaine. Cependant Josephine Quintavalle, fondatrice de l’association pro-vie Comment on Reproductive Ethics (CORE) répond à cela : « Le fait de procéder à un avortement avec humanité ne justifie en aucun cas le fait de supprimer une vie humaine ».

Par ailleurs, cette limite est une durée estimée correcte pour laisser le temps à une femme de s’apercevoir qu’elle est enceinte, de réfléchir et de choisir si elle veut garder le bébé.

Ici encore la loi entretient un rapport très étroit avec l’opinion publique. Avant 2001, la date limite d’avortement était fixée de 12  semaines d'aménorrhées. C’est la loi Aubry qui est à l’origine du changement de délai. Elle a pour but de moderniser la loi de 1975 : la société évolue et les lois changent pour s’y adapter.

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