Source : Photographie issues du blog de Philippe Poisson
La bataille de Lucien Neuwirth était très critiquée, notamment par les conservateurs. Ces derniers s'appuyaient sur des propos misogynes pour convaincre l'Assemblée. L'élu de Moselle Jean Coumaros déclara le 1er juillet 1967 : «Les maris ont-ils songé que désormais c'est la femme qui détiendra le pouvoir absolu d'avoir ou de ne pas avoir d'enfants en absorbant la pilule, même à leur insu? Les hommes perdront alors la fière conscience de leur virilité féconde et les femmes ne seront plus qu'un objet de volupté stérile».
Lucien Neuwirth
Source : L'histoire de la contraception en France, Archive INA
Les effets de la loi Neuwirth
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Le 19 décembre 1967, la loi Neuwirth est votée à l'Assemblée Nationale. Elle permet la commercialisation de la pilule et ainsi autorise les contraceptions.
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L'interdiction de la vente de contraception datait de la fin de la première guerre mondiale. Elle permettait, selon le gouvernement, "de repeupler le pays" en interdisant aux femmes de se protéger ou d'avorter. En effet, la loi de 1920 stipule que la contraception est égale à l'avortement et de ce fait, toutes propagandes anticonceptionnelles doivent être interdites.
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Cette loi fut alors bien plus qu'une simple légalisation, elle permit aux femmes d'avoir enfin la maîtrise de leurs corps, de choisir quand avoir un enfant, de dissocier la sexualité de la reproduction. De plus, la loi admet et encourage la prévention pour contrôler les naissances. Malheureusement, le manque d'informations, notamment à l'école et le traditionalisme des familles furent à l'origine de nombreux avortements clandestins jusqu'en 1975.
La loi Neuwirth fut voté en 1967, mais il dû s'écouler 5 ans avant que la contraception orale soit vendue en pharmacie. Le 22 novembre 1972, un journal télévisé fait le bilan.
Pour finir, la loi Neuwirth procura aux femmes la confiance dont elles avaient besoin pour revendiquer le droit de disposer de leur corps. Cet événement marqua le début d'une lutte de 10 ans pour contrôler définitivement la fécondité.