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Les moyens de contraception

(source des photographies : google image)

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Le sujet traité étant l'avortement, nous avons jugé nécessaire d'aborder le sujet concernant les différentes méthodes contraceptives puisque grâce à elles, une grossesse non voulue peut être évitée, ainsi, l'avortement peut être exclu.

Les moyens de contraception sont destinés à protéger les femmes d’une éventuelle grossesse non désirée mais aussi de certaines maladies sexuellement transmissibles comme le virus du VIH (pas pour tout les dispositifs mais il faut néanmoins le mentionner). Il existe plusieurs moyens de contraceptions qui ont été élaborés dans des laboratoires par des scientifiques. Elles sont toutes plus ou moins efficaces mais rien ne garanti leur effet à 100%. Voici quelques exemples de moyens de contraception connus de nos jours :

 

Le stérilet

 

Le stérilet, autrement appelé « Dispositif intra-utérin » (DIU) est un moyen de contraception qui est inséré dans l’utérus par un médecin. Contrairement à ce que son nom pourrait indiquer, le stérilet ne rend pas stérile c’est pourquoi nous devrions plus communément le nommer par appellation « DIU ». Le stérilet se présent en forme de « T » et mesure 3,5cm de long. Un professionnel de santé tel qu’un médecin ou une sage-femme se chargera de l’insertion du stérilet dans l’utérus. Au bout du DIU se trouve un fil que le médecin aura coupé très court au moment de la pose ce qui lui permettra de le retirer à l’aide d’une pince si la patiente ne souhaite plus recourir à ce moyen de contraception ou si d’éventuels problèmes surviennent (le fil ne gène pas la patiente dans la vie quotidienne ou son partenaire  lors d’un acte sexuel).

Il existe deux sortes de DIU : le DIU au cuivre et le DIU hormonal.

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Le DIU au cuivre est en plastique, avec un/des manchons de cuivre. Le cuivre a pour propriété de rendre les spermatozoïdes inactifs. C’est pourquoi, plus il y a de surface cuivrée sur le stérilet, plus il est efficace.

Chaque femme est différente, chaque utérus l’est donc également. En effet, une femme n’ayant jamais eu de rapport sexuel se verra avoir un utérus d’une taille moins conséquente, il faudra alors adapter la taille du DIU si la patiente souhaite s’en faire poser un. C’est pourquoi il existe deux tailles de stérilet : « court » et « standard »

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Il existe également le DIU hormonal qui est bien différent du DIU au cuivre puisque il contient une hormone progestative appelée lévonorgestrel qu’il délivrera en faible quantité. Cette hormone a plusieurs effets sur l’organisme. 

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D’une part, elle a un effet contraceptif : elle épaissit les sécrétions du col (qui est l’entrée) de l’utérus ce qui empêchera les spermatozoïdes de passer. 

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D’autre part, cette hormone a un effet sur les menstruations. Il se peut que le DIU hormonal altère les menstruations en réduisant leur volume, leur durée ainsi que la douleur pouvant parfois les accompagner. Certaines adeptes de ce moyen de contraception se voient même ne pas avoir de règles, ce qui n’est cependant pas dangereux pour leur santé ou leur fertilité.

Concernant la pose du DIU (qu’il soit au cuivre ou hormonal), c’est très rapide et l’opération peut être effectuée par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.

Le DIU au cuivre peut être posé à n'importe quel moment du cycle menstruel. (cf image ci-dessous, 

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Contrairement au DIU hormonal pour lequel il est conseillé d’effectuer la pose durant la semaine suivant les menstruations.

Normalement (sauf exception), la pose du stérilet est indolore, néanmoins afin d'éviter tout désagrément, la prise d'un anti-douleur 2h précédant la pose du DIU est envisageable.

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Le DIU au cuivre est efficace dès le jour de son insertion, c'est pourquoi il peut être utilisé en tant que contraception d'urgence s'il est posé dans les 5 jours suivants la date d'ovulation.

Le DIU hormonal, lui, est efficace dans les 2 jours suivants l'insertion, c'est pourquoi il est recommandé d'utiliser des préservatifs dans les 2 jours suivants la pose afin d'éviter toute grossesse éventuelle ; le 2 jours passés le DIU jouera son rôle de contraceptif.

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Selon le modèle de DIU, il peut être gardé entre 4 et 10 ans. Il faudra tout de même faire des contrôles réguliers chez le gynécologue afin de s'assurer qu'il n'y a aucun problème avec le stérilet. Si la femme le désire, le DIU peut être retirer à tout moment par une sage-femme ou un médecin à l'aide d'une pince et du fils du DIU.

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 Les spermicides

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Les spermicides sont des substances qui rendent inactifs ou détruisent les spermatozoïdes.

Nous les utilisons sous forme d'ovules ou de gel insérés dans le vagin.

Ils peuvent s'utiliser seuls mais il est fortement recommandé de les associés  une méthode dite "barrière" comme les préservatifs (masculins ou féminins).

Leur efficacité est très aléatoire puisque nous constatons entre 18 et 29 % d'échecs de contraception avec l’utilisation des spermicides. En effet, cela peut s'expliquer car :

- Pour être efficaces, les ovules doivent fondre au fond du vagin (à la chaleur du corps) ce qui prend dix minutes. 
- Les crèmes peuvent, quant à elles, être utilisées juste avant le rapport sexuel quand on sait qu'il va avoir lieu.

 

 

L'implant

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L'implant est un petit bâtonnet cylindrique, en plastique, de 4 cm de long et 2 mm de diamètre (la taille d'une allumette). L’implant contenant les mêmes hormones que les pilules progestatives. Une fois mis en place, l'hormone qu'il contient se diffuse directement dans le sang et supprime l'ovulation.

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Le médecin ou la sage-femme insère l'implant sous la peau du bras grâce à une aiguille spéciale, comme pour faire un vaccin. Avant la pose, le médecin vous prescrira une crème anesthésique de manière à ce que l'insertion ne soit pas douloureuse.

Une fois en place, l'implant ne se voit pas et ne sent pas.

Vous pouvez demander à le faire enlever à tout moment. Le jour où vous voudrez le faire enlever, le médecin anesthésiera de nouveau la peau, puis pratiquera une petite incision et retirera l'implant avec une pince.

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Le préservatif féminin

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Le préservatif féminin, relativement moins connu que le préservatif masculin, empêche le passage des spermatozoïdes dans le vagin, et par ailleurs, il empêche donc la fécondation.

Le préservatif féminin est une "gaine" en nitrile ou en polyuréthane munie d’un anneau souple aux deux extrémités. Il se place dans le vagin de la femme et peut être mis en place plusieurs heures avant le rapport sexuel. Il soit néanmoins être changé à chaque rapport et entre chaque pénétration.

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 La pilule contraceptive

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Il existe deux types de pilules : 

-Les pilules combinées (PC) ou oestroprogestatives, c'est pour ces dernières que nous parlons de "générations".

-Les pilules microprogestatives (PP) qui elles, contiennent seulement un progestatif.

Les pilules contraceptives contiennent des hormones qui ressemblent à celles que le corps fabrique naturellement.

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Si la pilule est parfaitement utilisée, son taux d'efficacité est très grand car supérieur à 99,7%.

Néanmoins son efficacité peut être compromise par les effets secondaires de celle-ci ou bien par des oublis plus ou moins graves selon le type de pilule.

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Concernant les pilules progestatives, certaines suppriment l'ovulation et d'autres non :

Avec le pilules progestatives supprimant l'ovulation, certaines femmes peuvent ne plus avoir de règles.

Avec celles ne la supprimant pas, les règles surviennent de manière régulière, soit environ toutes les 4 semaines.

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En revanche, toutes les pilules combinées suppriment l'ovulation : si une utilisatrice venait à prendre la pilule en continu, ans faire de pause entre les plaquette, elle n'aurait alors plus de menstruations. L'arrêt de la PC pendant 7 jours provoque des saignement uniquement du à cet arrêt (ce ne sont pas des menstruations).

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Le patch contraceptif

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Le patch est un timbre qui se colle sur la peau. Il diffuse deux hormones (l'estradiol et le progestatif) dans le sang à travers la peau.

Le patch protège d'une éventuelle grossesse pendant 4 semaines. Pour cela, chaque semaine, il faut coller un patch, et, ce pendant 3 semaines. La quatrième semaine, il ne faut pas mettre un patch. Des saignements vont alors apparaître.

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En cas d'oubli de patch, nous sommes encore protégée durant 48h. Il faut néanmoins remettre un patch immédiatement dans les 24h si ce dernier se décolle au quel cas il faudra envisager les mêmes précautions que pour un oubli de pilule combinée supérieur à 12h.

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Le préservatif masculin

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Le préservatif masculin empêche le passage des spermatozoïdes dans le vagin, et donc la fécondation.

Le préservatif masculin est une gaine en latex ou en polyuréthane (en cas d'allergie au latex) qui va retenir le sperme.

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Il se déroule sur le pénis en érection avant la pénétration et doit être changé à caque rapport sexuel et entre chaque pénétration.

Comme pour le préservatif féminin, son efficacité peut varier selon la manière dont on l'utilise.

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L'anneau vaginal

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L'anneau vaginal est un anneau en plastique qui contient deux hormones (estrogène + progestatif). On l'insère au fond du vagin et à la chaleur du corps, les hormones diffusent à travers la paroi vaginale et passent dans le sang.

Il doit être inséré le plus profond possible dans le vagin, il doit rester en place et nous ne devons pas le sentir.

On l'insère au fond du vagin, comme si c'était un tampon et on le garde pendant trois semaines. La quatrième semaine, des saignements apparaissent, puis il faudra remettre un nouvel anneau. Néanmoins, ce dernier vous protège les 4 semaines (dont la semaine de saignements).

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Son efficacité a un taux relativement élevé, néanmoins il faut faire attention aux erreur d'utilisation :


- Il peut être expulsé (après un rapport sexuel, par exemple). S'il est expulsé, vous devez le remettre en place. En revanche, s'il est expulsé depuis plus de 3 h, vous devez prendre les mêmes précautions qu'après un oubli de pilule supérieur à 12 h.
- Comme pour une pilule combinée, c'est surtout le fait d'oublier de le remettre après la semaine d'arrêt qui fait courir le risque d'une grossesse.

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La cape cervicale

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La cape cervicale (en silicone) se glisse dans le vagin, au contact du col de l'utérus, pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l'intérieur de l'utérus.

La cape cervicale peut être posée au moment du rapport sexuel mais aussi jusqu'à 2 heures avant le rapport sexuel.

Elle doit être utilisée en association avec les spermicides pour une meilleure efficacité.

Elle doit être laissée en place pendant 8 heures après le rapport sexuel (et retirée au plus tard dans les 24 heures qui suivent le rapport).

La cape peut être réutilisée plusieurs fois, à condition d’être lavée après chaque utilisation.

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Le diaphragme

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Le diaphragme (en latex ou en silicone) se glisse dans le vagin, au contact du col de l'utérus, pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l'intérieur de l'utérus.

Le diaphragme peut être posé au moment du rapport sexuel mais aussi jusqu'à deux heures avant le rapport sexuel. Il doit être utilisé en association avec les spermicides pour une meilleure efficacité.

Il doit être laissé en place pendant 8 heures après le rapport sexuel (et retiré au plus tard dans les 24 heures qui suit le rapport).

Il peut être réutilisé plusieurs fois.

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Les progestatifs injectables

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Un progestatif de synthèse (médroxyprogestérone) est injecté par piqûre intramusculaire tous les trois mois. Le produit fait effet pendant 12 semaines. Les injections doivent être faites à intervalles réguliers par un médecin, une infirmière ou une sage-femme

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La contraception d'urgence

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En cas de problème, c'est à dire, si vous ne prenez pas de contraception ou bien si vous avez oublié de prendre votre contraception, il existe des moyens d'urgence, car un accident est vite arrivé.

Il existe alors de types de moyen de contraception d'urgence :

-La contraception d'urgence hormonale

-Le dispositif intra-utérin au cuivre

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La contraception hormonale se présente sous la forme d'un seul et unique comprimé souvent appelé "pilule du lendemain" puisque la plus répandue sur le marché est à prendre dans les 3 jours maximum suivant le rapport (elle ne protège néanmoins pas des MST ou IST) et agit sur le corps en retardant l'ovulation.Il en existe 2 types : au lévonorgestrel (Levonorgestrel Biogaran, Norlevo) et à l'ulipristal acétate (Ellaone).

Au lévonorgestrel : il est possible de la prendre jusqu'à 72 heures (3 jours) après un rapport sexuel non ou mal protégé.
A l'ulipristal acétate : il est possible de la prendre jusqu'à 120 heures (5 jours) après un rapport sexuel non ou mal protégé.

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De nouvelles contraceptions

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La science répond à un certain besoin de la société. En 2016, elle a permis de développer des contraceptions d’un nouveau genre qui ont pour but de mieux protéger et ainsi de minimiser les accidents. A travers des contraceptions plus efficaces et moins contraignantes, les scientifiques veulent limiter les avortements. Aujourd’hui nous allons nous intéresser à la contraception masculine.

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Jusqu’à ce jour, les seules molécules envisagées comme contraceptifs masculins étaient des hormones. Ce sont des dérivés de la testostérone qui font croire au cerveau qu’il n’a plus besoin de stimuler la maturation des spermatozoïdes. Néanmoins, les essais cliniques  révèlent soit un manque d’efficacité soit une baisse de la libido.​

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Les scientifiques ont donc cherché une autre molécule que la testostérone : la molécule JQ1. Des expériences ont été réalisées sur des souris. La molécule a le pouvoir de bloquer la maturation des spermatozoïdes de façon réversible en neutralisant une protéine nommée BRDT produite uniquement dans les testicules.

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En 2009, une équipe découvre que BRDT se lie aux protéines autour desquelles s’enroule l’ADN (des histones), l’ensemble formant la chromatine. Ce phénomène permet à la chromatine des spermatozoïdes de se replie d’avantage sur elle-même que les autres cellules, les spermatozoïdes sont donc plus petit que la moyenne. Cela leur permet d’avoir une petite tête, qui favorise leur aérodynamisme et leur mobilité. Qui plus est, BRDT semble indispensable à la spermatogénèse : certaines mutations de cette protéine sont en effet associées à une absence de spermatozoïdes chez l’homme, d’où l’idée de neutraliser BRDT pour bloquer la spermatogénèse.

​Pour cela, des biologistes américains ont d’abord recherché des molécules dont la structure leur permette de se lier à BRDT et d’empêcher sa fixation aux histones. Les scientifiques ont alors soumis de jeunes souris mâles à des injections quotidiennes de JQ1. Au bout de 6 semaines de traitement, leurs testicules avaient diminués de moitié, le nombre de spermatozoïdes présents dans leur sperme avait chuté de 90%, et leur mobilité de 95%. De plus, nous n’observons aucuns effets secondaires sur la souris, mais le même traitement sur les hommes pourrait causer des anomalies au niveau du développement de l’embryon.

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